Nous vivons dans une économie de plus en plus automatisée. En tant que consommateurs, nous sommes assistés en permanence par des outils numériques et des algorithmes. Mais est-ce que cette tendance profonde est un véritable progrès ?
Régulièrement, des rapports alarmistes annoncent la disparition de 15, 20 voire 40 % des emplois actuels. Ces craintes ne sont pas nouvelles. Déjà, au début du XIXe siècle, les luddistes cassaient les machines à tisser.
Les travaux de Schumpeter ont montré que la réalité était plus complexe car les emplois évoluent et se déplacent. C’est le concept de destruction créatrice. Le Forum Économique Mondial (FEM ou WEF en anglais) a ainsi calculé que l’automatisation supprimerait certes 75 millions d’emplois sur 5 ans mais en recréerait 133 millions dans le même temps, soit 58 millions de plus.
Plutôt que de trancher ici le débat économique, nous vous proposons de regarder comment associer efficacité et amélioration des conditions de travail dans le contexte spécifique de la robotisation de l’entrepôt.
Les emplois évoluent et se déplacent. C’est le concept de destruction créatrice.
Des emplois de meilleure qualité
Lorsqu’un responsable d’entrepôt annonce son intention d’automatiser une partie des flux intralogistiques, il doit évidemment se préoccuper des conséquences sociales et expliquer comment le projet va pouvoir bénéficier aux salariés.
Chaque entreprise est particulière et aura ses propres contraintes et objectifs.
Ainsi, lorsque l’activité est en croissance, l’automatisation va permettre de gérer plus de flux. La priorité est alors d’augmenter l’efficacité de l’installation dans un contexte de croissance des effectifs.
Si l’entreprise fait face à des pics d’activités importants (Noël, rentrée scolaire, soldes, …), l’automatisation peut permettre de réduire le recours à l’intérim. Les salariés intérimaires sont souvent une contrainte importante pour les équipes permanentes car ils sont en général moins fiables et surtout, il faut les former aux procédures internes. Les risques d’erreurs voire de vols sont plus élevés.
Autre possibilité : proposer de nouveaux services. Ainsi, dans le cas de Bétrancourt, l’automatisation permet de gérer plus de commande et ainsi de livrer les vêtements professionnels au domicile du client plutôt que de le forcer à aller le chercher en agence.
Mais le principal bénéfice pour les salariés, c’est l’amélioration des conditions de travail.
Rappelons qu’un préparateur de commande parcourt en moyenne 10 à 15 km par jour. Soulever et porter des charges lourdes, se déplacer sur des longues distances, tout ceci pèse sur la santé des salariés. Il y a bien sûr les TMS (troubles musculo-squelettiques) mais il ne faut pas oublier que la manutention manuelle (à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entrepôt) compte pour la moitié des accidents du travail !
Le picking représente 42% du total des coûts de main-d’œuvre en entrepôt. Réduire le temps passé au picking permet également de redéployer les salariés sur d’autres tâches à plus forte valeur ajoutée : supervision, contrôle qualité, …
De meilleures conditions de travail, des emplois de meilleures qualités, une démarche d’automatisation, tout ceci pourra réduire votre turn-over et faciliter votre capacité à recruter. Ceci est d’autant plus important que votre entrepôt n’est pas forcément localisé dans un bassin d’emploi très actif. Vous pourrez ainsi séduire les jeunes générations de plus en plus exigeantes sur la qualité des emplois.
Combiner les capacités de l’homme et du robot
Après avoir considéré les avantages de l’automatisation, il faut également en comprendre ses limites. L’automatisation n’est pas une fin en soi, autant pour des raisons économiques qu’humanistes.
L’humain reste bien plus performant que la machine par exemple pour saisir les objets. Il a aussi des capacités à identifier des situations anormales et à y réagir qui restent bien supérieur aux robots, aussi sophistiqués soient-ils.
De même, l’équation économique ne justifie pas toujours l’usage de robots mobiles autonomes (AMR) : en effet, comme ils partagent l’environnement avec les opérateurs, ils sont bardés de capteurs et d’électronique et doivent respecter des normes de sécurité très strictes. Le résultat : ils sont beaucoup plus coûteux et très lents dans leurs déplacements.
Chez Scallog, notre parti-pris, c’est d’associer au mieux les capacités de l’homme et de la machine. Pour commencer, nous menons avec nos clients une analyse fine des flux pour déterminer là où l’automatisation aura le plus de sens. Tous les produits ne se traitent pas de la même manière, en fonction de leur encombrement ou encore de leur poids.
Les robots opèrent ainsi dans une zone séparée du reste de l’entrepôt. Grâce à un simple guidage au sol, ils apportent les étagères à la station de préparation de commande. Le « spot to light » indique à l’opérateur l’emplacement sur l’étagère et le « put to light » facilite la répartition dans les bacs de commande en attente sur le rucher. L’opérateur ainsi assisté peut se concentrer sur les éventuelles anomalies liées à la commande ou même aux incohérences du stock.
Préparation de commandes dans l'entrepôt Boiron - © Scallog / Boiron
S’il n’a plus de longues distances à parcourir, l’opérateur continue à effectuer des déplacements limités et des rotations. Il est ainsi exposé au piétinement. Pour limiter les maux de pied, nous avons équipé nos stations d’un tapis ergonomique anti-fatigue.
Au final, la préparation de commandes nécessite toujours un certain effort tant physique que mental, aussi nous recommandons de faire tourner régulièrement les opérateurs sur différents postes de travail comme le transfert de commandes vers la zone de packing, la manutention dans une partie non automatisée ou encore la consolidation de commandes.
Pour optimiser l’ergonomie du poste de travail, il est donc essentiel d’associer les opérateurs à la mise en œuvre du projet d’automatisation. Leur participation active permettra d’avoir une station de travail adaptée le plus possible à leurs besoins.
Préparer l’avenir
Réduction de l’interim, amélioration des conditions de travail, meilleure collaboration homme robot, un projet de robotisation peut donc combiner efficacité et respect des hommes (et des femmes).
Sans tomber dans l’excès d’un entrepôt sans opérateurs, il est possible de proposer une démarche qui améliore la qualité des emplois et fait progresser les capacités de l’intralogistique.
Le marché de l’emploi évolue. Les nouvelles générations sont à l’aise avec la technologie et n’acceptent plus certains emplois difficiles. Nous proposons une robotisation raisonnée et accessible qui améliore votre efficacité tout en rendant vos emplois plus attractifs – Olivier Rochet, CEO Scallog
Cette démarche d’amélioration des conditions de travail nous semble d’autant plus nécessaire que la logistique rencontre des difficultés de recrutement. Moderniser votre entrepôt permet de vous démarquer face à des candidats de plus en plus exigeants.
Les jeunes générations n’ont pas les mêmes attentes que leurs parents. Les outils technologiques leur semblent naturels, alors qu’ils vont être plus regardant sur les conditions de travail. Grâce à une étude ergonomique poussé, tous les opérateurs peuvent facilement s’approprier l’environnement de travail proposé par Scallog. Et comme l’automatisation que nous proposons est flexible et évolutive, vous préparez aussi le futur.
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