La logistique est soumise à rude épreuve ! Depuis 2 ans, les crises s’enchainent sans que les opérateurs ni les responsables d’entrepôts puissent souffler. Pandémie, confinements blocage du canal de Suez ont tous mis en avant l’importance et la fragilité des supply chain. Et maintenant, les répercussions de la guerre en Ukraine se cumulent avec les impacts de la stratégie zéro covid des Chinois.
Les conséquences sont multiples : pénurie sur des produits comme les huiles de tournesol, report sur d’autres produits, mouvements de panique amplifiés par les réseaux sociaux, effet en cascade comme pour les composants électroniques mais aussi évidemment absentéisme dans les entrepôts et renchérissement des prix de l’énergie.
Il faut l’admettre, nous vivons dans un monde caractérisé par une extrême volatilité et une quasi-impossibilité de prévoir le futur proche, un monde où les supply chain sont de plus en plus complexes, autrement dit un monde VUCA (pour Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity).
Alors quelles sont les conséquences sur la gestion des entrepôts et comment y faire face ? Quelles pistes faut-il explorer pour se préparer à tous les risques et dysfonctionnements possibles tout en continuant à mieux répondre aux exigences des clients ?
L’entrepôt en tension
La mission de l’entrepôt est de recevoir, de stocker et de livrer les produits attendus par les clients. Suivant les secteurs d’activité, il peut fonctionner avec des objectifs de livraison variables, mais qui ont tous tendances à se raccourcir.
L’entrepôt s’insère dans une chaine logistique globale à plusieurs niveaux dont l’un des enjeux est évidemment la livraison au client final ou au magasin de proximité.
La logistique en mode VUCA impose des hausses très importantes de la demande sur un temps très court, suivies parfois par des baisses qui peuvent être brutales. La logique des flux tendus a été violemment mise en cause, mais il reste très difficile de correctement dimensionner les stocks. Ces modifications très rapides ne sont pas uniquement dues aux pénuries. Les consommateurs sont maintenant habitués à une grande variété de produits et aux micro-collections, notamment pour des préoccupations écologiques.
Il faut être capable de basculer très rapidement des flux sur d’autres canaux logistiques (vers le e-commerce en cas de fermeture des magasins). La planification au long terme devient un exercice périlleux et même parfois inutile. Les différentes contraintes, y compris environnementales obligent à revoir les répartitions des flux et donc les lieux ou les tailles des entrepôts. Un exercice particulièrement délicat pour les logisticiens.
Agilité, résilience, tolérance aux pannes, tous ces mots prennent ici un sens tout à fait concret. Pas de solution miracle, évidemment, mais nous vous proposons dans cet article quelques pistes intéressantes à explorer.
Miser sur la traçabilité
Nous sommes devenus extrêmement sensibles à notre santé. Tous les processus de fabrication sont de plus en plus contrôlés et en cas de problème, il est nécessaire de pouvoir réagir très vite pour retirer des produits de la vente.
La traçabilité vous permet également de mieux renseigner vos clients, de garantir le respect de la règlementation et de limiter
les erreurs.
Tous les processus doivent être analysés : picking évidemment, mais également réapprovisionnement et inventaire. Chez Scallog, nous organisons systématiquement des ateliers (workshops) pour analyser vos processus.
Améliorer la logistique inverse
La gestion des retours (ou logistique inverse) est souvent un casse-tête. Pourtant, les clients renvoient de plus en plus des produits, en particulier dans le secteur de l’habillement.
Couplée à la traçabilité, une bonne gestion de la logistique inverse vous permettra de stocker de petites quantités sans mélanger les lots et d’optimiser l’espace et le temps nécessaire. Faute d’un process adapté, les retours finissent encore trop souvent dans la poubelle.
Regrouper les postes de travail
Face à l’absentéisme et les pics de charges, les responsables d’entrepôt recrutent régulièrement du personnel intérimaire. Dans certaines régions, il est difficile de trouver du personnel compétent et le turn-over peut être élevé.
Améliorer l’ergonomie du poste de travail doit donc être une priorité. Par ailleurs, un système goods-to-man présente l’intérêt de permettre le regroupement des postes de travail dans un espace limité. Cette configuration simplifie le travail du chef d’équipe qui peut former et surveiller plus facilement les nouvelles recrues. Pas besoin de les suivre dans tout l’entrepôt pour s’assurer que le travail est bien fait.
Adapter l’espace de stockage aux besoins
Oscillation de la demande, report sur d’autres produits, logistique inverse, toutes ces exigences de la logistique VUCA conduisent à dimensionner l’espace de stockage en fonction des besoins. Chez Scallog, l’utilisation d’étagères mobiles permet une très grande flexibilité :
- Les éléments de stockage peuvent être de différentes tailles,
- Le logiciel gère toute la traçabilité et évite le mélange des lots en cas de retour,
- On peut facilement ajouter des étagères et réaménager l’espace,
- Pour augmenter la capacité de picking, il suffit d’ajouter des robots. Face à un besoin ponctuel, il est même possible d’en louer,
- Les stations de travail peuvent servir à la préparation de commande et à la gestion des retours
Vous décidez d’un réaménagement global de l’entrepôt ? Comme l’a fait Décathlon, vous pouvez déplacer toute une zone en quelques heures. Et si le choix se porte sur un nouvel entrepôt, il est également possible de déménager toute l’installation.
Préparation de commandes dans l'entrepôt Décathlon - © Scallog /Décathlon
Utiliser la technologie comme un levier
La flexibilité est telle que certains logisticiens s’équipent de la solution Scallog sans savoir quels produits vont être gérés. L’installation ainsi modernisée va servir à convaincre leurs propres clients de leur capacité à répondre aux attentes des consommateurs finals.
L’automatisation de la préparation de commande est souvent associée à des investissements importants qui s’amortissent sur une longue période. Dans un contexte VUCA, il faut au contraire viser des ROI très courts et donc être capable de démarrer une installation très rapidement (quelques mois) et, si nécessaire, de valider les bénéfices avant de généraliser le déploiement. C’est tout l’intérêt de notre approche « Starter Kit » qui rend l’automatisation accessible aussi aux PME.
Si l’automatisation permet d’améliorer la qualité de service et l’efficacité de la préparation de commande, il ne faut pas que les solutions technologiques fragilisent l’ensemble de l’installation. Chez Scallog, nous avons choisi un robot simple et robuste à base de composants relativement standard, ce qui le rend plus facile à maintenir. Chaque robot est indépendant, ce qui accroit la robustesse globale de l’installation.
L’exigence d’une logistique VUCA, c’est donc une logistique plus adaptable et qui s’ajuste plus rapidement aux besoins toujours changeants des clients et des consommateurs.
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