Tribune de Pierre Yves Minarro, Directeur Général Adjoint de SCALLOG.
Les ventes en ligne connaissent un essor sans précédent.
En quelques années seulement, l’optimisation de la logistique des retours, ou logistique inverse, est devenue en France un enjeu majeur de la chaine d'approvisionnement pour les acteurs du Retail et du E-commerce. A l'image de la livraison, la gestion du flux logistique des retours est désormais un élément clé de la satisfaction client.
Elle génère des coûts et des traitements toujours plus importants dans les entrepôts, ce qui impacte à la fois l’efficacité du planning logistique, la marge et la trésorerie des entreprises.
Aujourd’hui, le défi est d’optimiser les coûts tout en accélérant la logistique de retour des biens de consommation pour une remise en vente, une reprise fournisseur ou un recyclage des produits toujours plus rapides.
La gestion des retours, une logistique inversée à ne pas sous-estimer dans la satisfaction client et la supply chain !
Loin d’être anecdotique, la gestion des retours est une exigence légale en France.
Après le prix et la livraison, la possibilité d'un retour se classe dans le top 3 des critères décisifs qui engendrent la vente d’un produit.
Au-delà du taux de transformation et du frein à l’achat, la gestion des retours représente un élément clé, voire un avantage concurrentiel, dans la fidélisation et la satisfaction client.
Cette situation appelle à rationaliser les process et plus encore, les coûts.
Un chiffre parle de lui-même : le coût logistique de la gestion d’un retour est aujourd’hui, en moyenne de 10 euros par produit, et cela hors transport !
Quelques chiffres clés - En France selon la FEVAD,
24 % des marchandises vendues en E-commerce sont renvoyées, 10% en moyenne dans d’autres secteurs et 70% des retours reposent sur des motifs subjectifs (couleur, matière…).
Ce chiffre peut monter jusqu’à 40% dans des pays comme l’Allemagne, où les consommateurs règlent leurs produits non pas au moment de la commande, mais au moment du retour en entrepôt.
Logistique de retour : avant tout une obligation légale
Depuis la loi HAMON, les consommateurs disposent de 14 jours pour changer d’avis et renvoyer leurs commandes. Les commerçants quant à eux sont tenus de rembourser la clientèle au plus tard dans ce délais.
La conversion des retours et l'accélération de la remise en vente sont les actions les plus efficaces pour minimiser l'impact financier qui découle des retours de produits.
Un argument commercial et de satisfaction client de première importance : la logistique de retour
76 % des internautes consultent les conditions de retour avant de valider la commande.
Si les conditions ne leur conviennent pas, 51 % des internautes annulent le processus d'achat.
Les modalités de retour sont à présent une condition clé de la vente et de l’expérience client.
Une politique de gestion des retours attractive et résolument transparente, participe pleinement non seulement à la satisfaction, mais aussi à la fidélisation des consommateurs.
Des coûts de logistique inversés à ne pas négliger
La gestion des retours, par essence aléatoire, représente un coût élevé et induit des contraintes fortes sur la chaine d'approvisionnement.
En effet, réceptionner les retours, les contrôler, les ranger et les stocker avant la remise en vente nécessite de nombreuses manipulations et mobilise des opérateurs qui parcourent des distances importantes.
En plus de fiabiliser le traitement des retours, les logisticiens doivent veiller à la « bonne » réintégration des articles dans leurs stocks.
En résumé, la logistique des retours a une double mission : réduire le stockage source de coût et donner rapidement une seconde vie aux produits. Les principaux leviers d'optimisation de logistique inverse sont :
- l'organisation de cette logistique de retour en amont
- la prévision des étiquettes de retour
- une optimisation fluide du traitement et du flux des retours dans l’entrepôt.
Face à l’accélération des traitements et des délais sans perte de qualité dans la gestion des retours, l’automatisation et plus particulièrement la robotisation « Goods to Man », représente la meilleure alternative technologique pour limiter les manipulations, les déplacements et fiabiliser les opérations.
La robotisation « Goods To Man » au service d’une logistique des retours agile et rentable !
les robots organisent une logistique des retours à la pièce, toujours plus agile et rapide. La robotisation tient donc un rôle prépondérant dans le système de gestion de flux de marchandises. Ils transportent des étagères qui viennent directement aux opérateurs.
Si ce procédé automatise les flux physiques, il offre également un considérable gain de temps dans le traitement logistique des retours, le tri au contrôle, et la remise en vente des produits.
A l’image de la livraison à J+1, la gestion des retours, automatisée et robotisée, peut elle aussi se faire dès le lendemain, voire même au jour J, grâce à d'importants progrès logistiques !
Automatisation du tri et du stockage des retours
Avec les solutions « Goods to man », comme celle que propose SCALLOG , le retour produit, à l’unité ou en carton, est directement mis sur une étagère à un emplacement vide.
Dans un premier temps l'opérateur scanne le produit ou le carton, avant de le déposer dans l’étagère. Dans un second temps il scanne l’emplacement afin que le produit soit automatiquement référencé et répertorié dans le WMS à l’emplacement dédié.
De cette façon, l’opérateur pilote la préparation des commandes et l'entreposage en étant affranchi des de toute manipulation et tout déplacement.
Automatisation et fiabilisation des traitements de flux de logistique inverse
La robotisation assure des gains de traçabilité, de fluidité et de productivité immédiats. Tous les retours sont tracés et répertoriés, supprimant les pertes et les erreurs de stock.
A cela s’ajoute un gain de productivité inégalé dans la gestion des retours – une multiplication par 8 des cadences de traitement et de remise en stock par rapport aux opérations manuelles !
Un retour mettra 1h au lieu de 8h pour être remis en vente avec l’utilisation d’une solution robotisée.
Automatisation du contrôle qualité
Le contrôle qualité des produits, actuellement réalisé à 99,9% par les opérateurs lors du picking, peut également être automatisé.
A terme, les stations de gestion des retours au détail intégreront une caméra en charge de détecter une tâche, une usure, un mauvais pliage ou autre, pour gagner toujours plus de temps et améliorer la gestion des stocks.
Dans la gestion des retours, véritable enjeu financier et commercial des acteurs de la distribution et de l’E-commerce, chaque jour, chaque heure, chaque moment compte en termes de coûts et de fidélité client.
L’automatisation démontre plus que jamais son efficacité en terme de logistique et supply chain dans les entrepôts.
Alors que la France envisage d’interdire la destruction des invendus pour limiter le gaspillage, l'automatisation apparait comme le fer de lance d’une gestion logistique des retours, agile, responsable, et source de nouveaux leviers de croissances !
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