Rupture de stock : comment gérer ses stocks dans un entrepôt logistique ?

Par Les experts de SCALLOG | le  |  temps de lecture : 8 min

Une bonne gestion des stocks a une incidence directe sur la santé financière de l’entreprise, son développement et sa capacité à répondre à la demande. C’est pourquoi il faut à tout prix l’optimiser. Cela implique notamment d’éviter absolument la rupture de stock.

Dans cet article, nous vous expliquons tous les éléments qui peuvent occasionner une rupture de stock et leurs conséquences. Vous découvrirez également nos meilleurs conseils pour bien gérer vos stocks et ainsi parer la rupture.

Quelles sont les causes d’une rupture de stock ?

La rupture de stock se caractérise par un épuisement provisoire ou définitif d’un produit. L’indisponibilité des produits concernés ne permet alors plus de répondre à la demande des clients. Cela peut entraîner l’arrêt de la supply chain le temps d’obtenir de nouveaux approvisionnements.

Comme nous le verrons dans la suite de cet article, cette situation a des conséquences financières lourdes pour l’entreprise.

La disponibilité des produits dans l’entrepôt doit être garantie afin de ne pas se retrouver en situation de rupture.

Une rupture de stock de produits ne survient jamais par hasard. Dans la plupart des cas, il est possible d’anticiper pour s’assurer qu’elle n’arrive pas.

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Parmi les causes les plus fréquentes, on peut citer :

  • Une augmentation forte et imprévisible des demandes sur un produit ;
  • Des disparités entre les comptages d’articles (par exemple entre le stock informatique et le stock physique) ;
  • Des prévisions insuffisantes, une mauvaise estimation des commandes et des rapports inexacts ;
  • Une certaine lenteur pour traiter les approvisionnements ;
  • Des problèmes de livraison et de logistique ;
  • Un manque de réactivité des fournisseurs ;
  • Un choix de travailler en flux tendu, ce qui limite les quantités de stocks (par exemple : peu de stock disponible pour répondre à une demande soudaine et aucun stock de sécurité).

Toutes ces raisons n’incombent pas toujours directement à l’entreprise. Le risque de rupture peut venir de facteurs externes à la chaîne de production.

Cela peut aussi être le résultat d’une somme d’incidents : notamment, une augmentation de la demande inattendue et brutale pour un produit, associée à un fabricant ou à des fournisseurs incapables de s’adapter dans les temps.

Cependant, c’est la responsabilité de l’entreprise de bien choisir ses fabricants et ses fournisseurs pour justement éluder ce type d’aléas. Ce point est d’autant plus crucial que les conséquences d’une mauvaise gestion de stocks rejaillissent sur l’ensemble de la supply chain, de l’entreprise, des fournisseurs et des clients.

Quelles sont les causes d'une rupture de stock ?

La fiabilité et l’anticipation jouent un rôle déterminant pour limiter les risques de rupture. Cela implique pour l’entreprise de déterminer la bonne méthode d’inventaire, d’opter pour des fournisseurs fiables et réactifs, de bien estimer les commandes, de mettre en place une traçabilité des produits efficace ou encore de surveiller au plus près la rotation des stocks.

Adopter un outil ERP (Entreprise Ressource Planning, ou en français : Progiciel de Gestion intégrée) performant sera très utile en ce sens. 

Ce logiciel permet de centraliser et d’homogénéiser toutes les informations utiles issues des différents services de l’entreprise (ventes, comptabilité, logistique, production). Vous pourrez notamment plus simplement :

  • Évaluer les fournisseurs et gérer les achats ;
  • Contrôler, estimer et gérer les stocks.

Grâce à cet outil, vous disposerez d’une vision plus claire sur la disponibilité de vos stocks. Vous limiterez ainsi les risques de ruptures d’approvisionnement et de stocks.

Quelles sont les conséquences d’une rupture de stock ?

Les conséquences d’une rupture de stock sont nombreuses et peuvent même parfois être fatales aux entreprises. La rupture de stock entraîne de nombreuses conséquences, qui sont en plus susceptibles de se cumuler :

  • Une augmentation des coûts logistiques ;
  • Le coût des commandes annulées ;
  • Le coût de la perte d’un client ;
  • Des difficultés à établir des prévisions fiables par la suite ;
  • Une mauvaise réputation de l’entreprise…

Le principal risque d’une rupture est évidemment la perte de chiffre d’affaires. Cela concerne tout autant le distributeur que le producteur, ce qui peut avoir pour autre conséquence de remettre en cause des partenariats.

Quelles sont les conséquences d'une rupture de stock ?

Les conséquences peuvent de plus se faire ressentir à long terme. La manière dont la rupture de stock est gérée a un impact direct sur les clients et leur fidélisation. Par exemple :

  • Si le produit concerné est indiqué, au moment de l’achat, comme étant en rupture, le client pourra se rendre sur un site concurrent, et finalement ne jamais revenir. Ce risque est d’autant plus élevé si les ruptures sont fréquentes : l’entreprise voit sa notoriété baisser.
  • Si le client passe sa commande, qu’elle est confirmée et validée, et qu’il est informé plus tard que l’article n’est en définitive pas disponible, le mécontentement sera encore plus fort. Le site est perçu comme non fiable : le client a perdu du temps, il ne recevra pas son produit et il doit alors le rechercher auprès de concurrents.

Parfois, la commande est annulée automatiquement. D’autres fois, elle est simplement suspendue le temps que le stock logistique soit réapprovisionné.

Si le client ne souhaite pas attendre, il devra en plus contacter le service client pour faire annuler lui-même sa commande.

On peut toujours espérer que le client demeure fidèle à la marque ou à l’entreprise, mais la notion de fidélité est particulièrement fragile : la concurrence entre les sites et les offres est telle que les consommateurs n’hésitent plus à changer de boutique en cas d’insatisfaction.

Une simple rupture de stock peut ainsi se traduire par des clients perdus, une mauvaise réputation qui pourra perdurer et donc une baisse des ventes à court, moyen, ou long terme.

Comment lutter contre la rupture de stock ? Comment se préserver des écarts de stock ?

La rupture de stock a des conséquences désastreuses pour l’entreprise. Pour éviter qu’elle ne survienne, vous devez anticiper et optimiser votre gestion des stocks. Une bonne gestion des stocks passe par un ensemble de bonnes pratiques. Par exemple :

Surveiller le marché

Instaurez une veille continue afin d’analyser les tendances de consommation de vos clients. Vous pourrez ainsi ajuster chaque fois que nécessaire votre stratégie de gestion de stock.

Observer la demande

Pour anticiper les quantités à commander.

Analyser les éléments externes susceptibles de créer des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement 

Vous devez avoir une idée précise des délais de livraison des fournisseurs et prestataires, des temps de transit (exemple : passage en douane) ou encore du temps nécessaire à la fabrication des produits. Vous pourrez prendre en compte ces délais au moment de gérer vos commandes, ainsi vous ne vous laisserez pas surprendre.

Calculer votre taux de rupture 

Cet indicateur permet de connaître dans quelle mesure vous disposez en stock des produits commandés par les clients. Le taux de rupture est ainsi un indicateur de l’efficacité de votre gestion de la supply chain et des approvisionnements.

Un taux élevé indique des ruptures fréquentes, votre objectif devra donc être d’avoir le taux de rupture le plus bas possible.

Comment lutter contre la rupture de stock ?

Découvrez à présent trois méthodes essentielles à adopter pour limiter au maximum les risques de ruptures d’approvisionnements.

1. Quel est l’intérêt de détenir un stock de sécurité ?

La constitution d’un stock de sécurité permet d’absorber les ruptures. Il fait ainsi office de stock de secours quand la demande est soudainement forte ou si vous avez rencontré des problèmes de réapprovisionnement.

Ce stock supplémentaire nécessite toute votre attention : s’il a avant tout pour but d’éviter la rupture, il peut entraîner des coûts supplémentaires lorsqu’il n’est pas utilisé.

Par exemple, s’il s’agit de produits périssables ou concernés par l’obsolescence, ou encore quand la demande pour ce produit est éphémère. Votre stock de sécurité doit ainsi être calculé au plus près des besoins : ni trop, ni pas assez.

2. Définir un stock d’alerte

Définir un stock d’alerte, ou stock critique, consiste à déterminer un seuil minimum de stock. Lorsque ce minimum est atteint, une demande de réapprovisionnement doit être aussitôt formulée. Cela permet de conserver en permanence un stock logistique minimum pour éviter la rupture.

Si le concept semble proche du stock de sécurité, il s’agit pourtant bien de deux méthodes différentes. Une entreprise peut ainsi avoir à la fois un stock d’alerte afin de mieux gérer les réapprovisionnements, et un stock de sécurité pour parer aux risques en cas de problème.

3. Le développement de l'automatisation logistique

L’automatisation logistique peut également aider à éviter les ruptures de stock. Voici deux exemples concrets des atouts de l’automatisation pour mieux gérer la chaîne logistique et les stocks :

  • Utilisez un système de gestion d’entrepôt pour suivre les stocks au plus près et les optimiser ;
  • Automatisez la manutention des charges pour améliorer la gestion des flux de marchandises et préserver l’entreprise de tout incident qui pourrait avoir un effet sur les stocks (ex. : détérioration, vols).

La rupture de stock est sans doute l’ennemi numéro un des entreprises. Baisse de chiffre d’affaires, augmentation des coûts, perte de clientèle, réputation entachée… Les conséquences sont nombreuses.

C’est pourquoi vous devez l’éviter à tout prix. L’anticipation est déterminante pour y parvenir. Pour cela, vous devez : analyser les tendances du marché, surveiller votre taux de rupture, sélectionner vos prestataires avec soin et choisir la méthode de gestion de stocks la plus adaptée. Vous pourrez ainsi limiter au maximum les risques de rupture de stock.

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