Optimiser l’organisation logistique de votre entreprise permet de la fluidifier, de mieux encadrer les coûts, voire de les réduire, mais également d’offrir de meilleurs services aux clients.
Découvrez nos meilleurs conseils pour gérer votre organisation logistique pour assurer vos ventes.
Faire un audit de votre organisation logistique
Avant d’envisager tout changement, il faut commencer par la base : l’analyse de l’existant. Faire un audit de votre organisation logistique vous permettra d’en identifier les points forts et les points faibles : de l’approvisionnement aux livraisons, en passant par les transports de marchandises, c’est toute la gestion de votre supply chain qui sera passée au crible.
Vous connaîtrez ainsi plus précisément les points qu’il faut optimiser en priorité.
Un logiciel ERP (Entreprise Ressource Planning, ou en français PGI pour « Progiciel de Gestion intégrée ») vous aidera dans votre organisation logistique et vous fournira des pistes précieuses pour votre audit. Ce logiciel permet d’homogénéiser tout le système d’information d’une entreprise, aussi bien la logistique que les ventes ou la production.
Toutes les informations y sont mises à jour automatiquement en temps réel. La traçabilité de toutes les opérations de gestion est totale. C’est pourquoi il se révèle très utile dans le cadre d’un audit : il permet d’avoir une vue d’ensemble sur toutes les opérations et de trouver facilement et rapidement l’origine de chaque information.
Le taux de service dans votre organisation logistique
Le taux de service est un KPI d’une importance capitale ! C’est lui qui détermine la qualité de vos services à travers votre capacité à répondre aux besoins de vos clients.
Pour déterminer votre taux de service, vous devez comparer, sur une période définie au préalable, le nombre de produits que vous avez fourni par rapport au nombre total de commandes qui ont été passées. Vous saurez ainsi :
- Combien de produits ont été livrés ;
- Combien de commandes passées ont été livrées ;
- Combien de commandes passées n’ont pas été livrées.
Cet indicateur vous donne une connaissance plus précise de votre capacité à honorer les commandes sur une période définie. Il vous aide également dans la gestion des stocks en vous permettant de mesurer le nombre de produits fournis.
C’est un élément important pour anticiper d’éventuelles ruptures de stock, ou au contraire éviter d’avoir un stock trop important par rapport au nombre de commandes.
Le taux de préparation de commandes
Plusieurs KPI peuvent être suivis pour mesurer votre efficacité dans la préparation des commandes :
- Précision de la préparation de commandes : il s’agit du taux de commandes préparées sans aucune erreur (erreur de produit ou délais non respectés). Chaque erreur a un coût pour l’entreprise, l’objectif ici sera donc de se rapprocher autant que possible d’un taux de 100 % ;
- Commandes complétées expédiées : ce KPI indique le pourcentage de commandes qui ont été expédiées dans leur intégralité, ce qui vous permet de mesurer la productivité de vos employés.
D’autres KPI de suivi logistique vous aident à avoir une vision globale de votre efficacité, par exemple :
- Backorders : il s’agit des commandes en attente de préparation en raison d’un stock insuffisant ;
- Taux d’exécution des commandes (order fill rate) : cet indicateur montre la relation entre les entrées et les sorties de commandes, plus il est proche des 100 %, plus l’entreprise est efficace.
- Les commandes dont les expéditions ont été faites dans les temps : il permet de connaître l’efficacité des préparateurs ;
- Durée de cycle d’une commande interne : il permet de savoir combien de temps s’écoule entre le moment où le bon de commande est reçu et celui où la commande quitte l’entrepôt. Il révèle votre capacité à répondre à la demande, mais il aide également à détecter les retards dans les processus ;
- Commandes préparées dans les temps et prêtes à être expédiées : il y a une subtilité ici, puisque l’objectif de cet indicateur est de connaître combien de commandes sont expédiées avant la date prévue, et non pas à son terme. Plus le nombre de commandes répondant à ce critère est élevé, plus l’entrepôt est efficace dans sa gestion des flux.
Transport et logistique sont étroitement liés, vous devrez donc également suivre des KPI tels que la durée moyenne d’opération : le temps moyen nécessaire pour amener les produits à quai, les charger ou les décharger, puis les livrer.
Sept conseils pour améliorer votre organisation logistique
L’audit vous a révélé les forces et les faiblesses de votre gestion des flux logistiques. Voici à présent sept conseils à suivre pour améliorer votre organisation logistique.
1. La planification du stockage
Les produits stockés peuvent varier dans leur taille comme dans leur quantité. Il n’est pas pertinent d’allouer le même espace d’entreposage à chaque type de produits, de même que les rayonnages gagneront à être adaptés en fonction des produits qui y sont stockés et de leur conditionnement.
En optant pour des systèmes de rayonnages modulables, vous pourrez mieux optimiser l’espace et gagner en efficacité.
2. Mettre en place un code couleur
Un code couleur facilite le travail des employés, surtout dans les grands entrepôts. Si chaque zone correspond à une couleur, ils peuvent rapidement l’identifier et ainsi gagner du temps.
L’avantage du code couleur est qu’il est visuel, facile à mettre en place et compréhensible par tout le monde, mais vous pouvez opter pour d’autres méthodes dans ce même ordre d’idées, selon vos habitudes ou la configuration de votre entrepôt : comme un système de pancartes, de numéros...
3. Garder les produits populaires à proximité
Les produits les plus populaires ont tout intérêt à être stockés à proximité de la zone de préparation de commandes. Là encore, c’est un moyen simple de gagner du temps et de faire preuve de plus de réactivité : cela facilite le travail des opérateurs et permet de réduire les distances entre le stockage et l’espace de préparation de commande.
Cela vous aidera à améliorer les flux de marchandises et à augmenter le nombre de picks à l’heure.
4. Stocker les produits à la bonne hauteur
Il est particulièrement intéressant d’investir l’espace en hauteur afin de stocker un plus grand nombre de produits. Attention cependant : les produits doivent être stockés à une hauteur pertinente.
Comme pour le conseil précédent, appliquez la logique élémentaire : plus un produit est populaire, plus vous avez intérêt à faciliter son accès aux opérateurs, afin de gagner en productivité.
Les produits les moins demandés pourront trouver une place plus en hauteur, puisque la nécessité d’y accéder est moins fréquente.
5. Utiliser un système d’étiquetage
Installer un système d’étiquetage avec la technologie RFID représente un investissement considérable, mais qui sera vite rentabilisé.
Cette technologie procure, grâce à l’identification et la traçabilité des produits, de nombreux avantages :
- gain de temps,
- suivi optimal en temps réel,
- réduire le nombre d’erreurs,
- améliorer la productivité,
ce qui permet d’augmenter le nombre de commandes par jour...
Il permet d’optimiser toute la chaîne logistique, puisqu’il améliore à la fois le stockage, la préparation des commandes et la gestion.
6. Délimiter des zones d’équipement désignées
Les différents équipements peuvent encombrer l’espace, provoquer des accidents et freiner toute la chaîne logistique s’ils ne sont pas correctement rangés. C’est pourquoi vous avez tout intérêt à leur dédier des espaces précis pour les ranger lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
7. Faciliter le dialogue entre vos équipes
La capacité de vos équipes à respecter vos consignes est déterminante dans l’organisation logistique.
Impliquer les équipes opérationnelles permet également une meilleure conduite du changement lors par exemple de l’implantation d’une nouvelle technologie pour optimiser votre logistique : les opérateurs s’approprient la solution, car ils participent à sa construction.
Les autres salariés seront ensuite plus enclins à adopter à leur tour ces changements.
Pour améliorer votre communication :
- Faites preuve de transparence : expliquez vos décisions et le bien-fondé de vos process ;
- Écoutez leurs remarques et suggestions : ils sont en première ligne et peuvent avoir une vision différente, et pertinente, de l’organisation.
- Dialoguez : les managers qui prennent un moment, même occasionnellement, pour discuter avec les salariés, nouent une meilleure relation avec eux. Ils peuvent ainsi prendre connaissance directement à la source des différents problèmes et freins rencontrés par les salariés dans leurs tâches quotidiennes.
Une bonne gestion de l’organisation logistique impacte directement le chiffre d’affaires. Un audit vous permettra d’identifier tous les points faibles à optimiser.
Bien sûr, les KPI indiqués ici ne doivent pas seulement être pris en compte au moment de l’audit, il faudra les surveiller de manière permanente.
Vous saurez ainsi si vos efforts portent leurs fruits et quels points doivent être améliorés. En adoptant les conseils présentés ici, vous optimiserez votre organisation logistique et vous pourrez assurer plus de ventes.
Pour assurer la logistique de manière encore plus optimale, l’utilisation d’un système WMS (Warehouse Management System, ou en français « Système de Gestion d’Entrepôt ») se révélera particulièrement utile.
Laisser nous votre commentaire