Pour une entreprise, le réapprovisionnement logistique est important. La gestion de l’inventaire est essentielle puisqu’il agit directement sur l’activité de la société, son chiffre d’affaires et par conséquent son développement. C’est donc une étape stratégique indispensable à connaître, maîtriser et exploiter au mieux afin d’assurer la pérennité de l’entreprise. Explications.
Le réapprovisionnement logistique est en somme la reconstitution du stock de l’entreprise afin d’éviter les ruptures de réassort. Ce stock peut être de différentes natures :
La commande de réapprovisionnement des stocks se fait selon une méthode prédéfinie qui prend en compte la stratégie de l’entreprise en termes de stockage, ainsi que la nature du produit concerné.
Pour assurer un bon suivi, le niveau de réapprovisionnement est déterminé pour permettre de recevoir le réassort avant d’être en rupture. Cela nécessite d’anticiper le délai de réapprovisionnement.
L’approvisionnement est l’action d’approvisionner les stocks de l’entreprise. En d’autres termes, il s’agit de constituer l’offre avec un premier stock de produits. Chaque nouvelle référence vient compléter la gamme de produits existante.
Les quantités commandées lors de l’approvisionnement dépendent ainsi des estimations de vente et de la typologie du produit. Ce n’est qu’après ce premier approvisionnement que l’entreprise peut mettre en œuvre sa politique de réapprovisionnement.
Le réapprovisionnement, ou réassort, est le fait de commander à nouveau les mêmes références pour maintenir le niveau de stock et éviter les ruptures. Il s’agit donc de mettre en place, de suivre et d’adapter la stratégie selon la réalité de consommation. La politique de réapprovisionnement doit permettre d’avoir constamment de quoi répondre à la demande, sans se retrouver avec des stocks trop importants.
À noter : le stock présent dans l’entrepôt logistique est synonyme d’argent immobilisé.
Plus le stock est important, plus la trésorerie immobilisée l’est aussi.
C’est pour cette raison qu’il est essentiel de limiter les quantités de produits en stock en maîtrisant parfaitement le réapprovisionnement.
Selon le type d’entreprise et de produits, la politique de réapprovisionnement ne sera pas la même. Il existe en réalité 5 approches différentes de réapprovisionnement des stocks.
Chacune d’entre elles possède ses avantages et ses inconvénients qu’il convient de connaître pour adopter la méthode la plus adaptée à l’entreprise.
Les livraisons sont programmées à date fixe et avec des quantités déterminées. Ces dernières sont généralement proches de la quantité économique pour respecter le nombre de commandes annuel optimal.
La gestion des stocks est simplifiée, car les dates et quantités sont programmées en avance et ne sont plus modifiées ensuite.
La méthode n’offre aucune marge de manœuvre en contrôle des stocks. Il existe donc un risque non négligeable de rupture des stocks si les ventes augmentent ou de surstockage si celles-ci chutent.
Plus flexible que la méthode calendaire, le recomplètement fonctionne avec des livraisons à date fixe, mais avec des quantités variables. Ainsi, les quantités commandées à chaque échéance sont calculées en fonction des stocks résiduels.
Le risque de surstockage ou de rupture de stock est minimisé, car les quantités commandées dépendent de ce qu’il reste.
Selon l’espacement entre les dates de livraison, l’estimation est plus ou moins compliquée. En cas de modification de la tendance de consommation entre deux commandes, la réactivité est faible et le risque de rupture ou de surplus de stock est bien réel.
Il s’agit d’une méthode flexible avec des dates et des quantités non prédéterminées utilisée le plus souvent avec les matières premières qui suivent un cours (métaux, céréales…). Compte tenu de sa souplesse, elle doit être employée avec une parfaite connaissance du marché.
En effet, elle nécessite des prévisions : savoir quand le cours d’achat des matières premières a des probabilités de monter ou de descendre pour se réapprovisionner au moment le plus opportun.
Elle permet de faire des économies en achetant des quantités importantes lorsque les prix sont au plus bas.
Elle comporte des risques et nécessite une grande capacité de stockage.
La méthode du juste-à-temps consiste à ne passer la commande au fournisseur que lorsque l’entreprise reçoit celle du client.
En limitant l’entreposage de produits, l’entreprise réduit ses coûts de stockage de manière substantielle. Sa trésorerie n’a pas besoin d’être aussi importante que celle des sociétés qui utilisent les autres méthodes.
Les délais de livraison peuvent être longs, car il faut le temps de fabriquer, de réceptionner le produit, puis de livrer le client. Cette solution rend donc impossible la réactivité face aux demandes urgentes.
Dans cette méthode, la commande de réapprovisionnement est lancée lorsque le niveau de stock atteint un certain seuil. Le seuil de commande est déterminé en fonction du stock minimum et de celui de sécurité.
À noter : le stock minimum est celui qui est déterminé pour pallier le délai de livraison en fonction de la consommation moyenne. Le stock de sécurité a pour objectif d’éviter la rupture de stock en prenant une marge de sécurité pour pallier d’éventuels problèmes.
Cette méthode s’adapte à une consommation non linéaire tout en évitant la rupture de stock.
Elle nécessite un suivi des réserves constant et pousse l’entreprise à disposer d’un stock de sécurité plus important.
La gestion de stock et la politique de réapprovisionnement demandent une réflexion importante. En effet, un réapprovisionnement des stocks mal pensé implique à coup sûr une perte financière pour l’entreprise. C’est pourquoi la méthode adoptée devra être réfléchie en fonction notamment de la Supply Chain et de la typologie des produits.